Comment préparer sa retraite : assurance vie ou PER ?

Publié le 23 mars 2020 | Article
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Retraite
Assurance vie ou PER ?

Quelle que soit l’issue de la réforme des retraites, mettre de l’argent de côté pour ses vieux jours est plus que jamais nécessaire. L’augmentation de l’espérance de vie est une bonne nouvelle, mais elle fait peser un poids très lourd sur les régimes par répartition.

La baisse de ressources à la retraite est d’autant plus importante qu’on a des revenus élevés durant son activité, comme le révèle une récente étude de l’Insee : trois ans après leur départ en retraite, les 10 % les plus aisés voient en moyenne leur niveau de vie baisser de 27 % par rapport à trois ans avant leur retraite. Cette étude montre bien la perte de pouvoir d’achat entre les revenus de ses dernières années d’activité et les pensions censées les remplacer.

Résultat, disposer d’un capital et avoir suffisamment d’argent tout au long de sa retraite est une préoccupation citée par 71 % des Français comme motif d’épargne, selon un sondage Audirep publié début 2020 par l’Autorité des marchés financiers (AMF).

En pratique, 53 % des gens épargnent pour leur retraite, dont 32 % de temps en temps et 21 % régulièrement, selon ce sondage.


Sommaire

Assurance vie ou PER ?

Créé par la Loi Pacte, le nouveau Plan d’épargne retraite (PER) est une alternative aux placements traditionnels pour se constituer des revenus complémentaires. Avec l’assurance vie, ce sont les deux placements préférés des Français pour préparer leur retraite, selon un récent sondage Ipsos.

Qu’est-ce qui différencie le PER de l’assurance vie ? Quels sont les atouts de l’une et de l’autre formule, pour préparer sa retraite ?

 

Avantage fiscal à la sortie ou à l’entrée

La première différence entre l’assurance vie et le PER concerne leurs avantages fiscaux respectifs. 

Avec l’assurance vie, en cas de retrait au moins huit ans après l’ouverture du contrat, et sous réserve que les gains retirés dans l’année ne dépassent pas 4 600€ pour un célibataire (ou 9 200€ pour un couple), les gains ne subissent que les prélèvements sociaux (actuellement 17,2 %).  Au-delà du seuil de 4 600€ (ou 9 200€ pour un couple), les gains retirés sont taxés via un prélèvement forfaitaire de 7,5 %. Une exception : les plus fortunés parmi les épargnants, ceux dont les versements en assurance vie effectués après le 27 septembre 2017 excèdent 150 000€, subissent une fiscalité majorée sur les gains (12,8 % au lieu de 7,5 %) à proportion des versements excédant ce plafond de 150 000€.

Avec le PER, c’est différent. Les versements sur un PER sont déductibles du revenu imposable sous réserve de respecter certains plafonds. Il s’agit donc d’un avantage fiscal immédiat sur chaque versement, et cet avantage est proportionnel au taux d’imposition. Pour les contribuables dont les revenus sont taxés au taux marginal de 41 %, les cotisations à un PER procurent ainsi une économie d’impôt équivalente à 41 % de leurs versements. En revanche, les montants retirés ensuite seront taxés comme des pensions de retraite classiques, c’est-à-dire à l’impôt sur le revenu.

 

Placement dédié à la retraite

La seconde différence entre le PER et l’assurance vie, est que le PER est davantage dédié à la préparation de la retraite, tandis que l’assurance vie est un placement polyvalent, parfois utilisé comme réserve d’argent en cas de coup dur à moyen terme, ou dans une optique de transmission de son patrimoine aux bénéficiaires en cas de décès.

Le PER est plus spécifiquement consacré à la préparation de la retraite, dans la mesure où les versements effectués sont théoriquement bloqués jusqu’à votre départ en retraite, sauf pour les cas de déblocage anticipé prévus par la loi. 

Cette contrainte présente plusieurs avantages. 

D’abord un horizon d’investissement à très long terme. Si l’on commence à épargner suffisamment tôt pour sa retraite sur un PER, on peut disposer d’au moins 20 ans devant soi pour faire fructifier ses économies, ce qui permet de diversifier pour espérer une meilleure rentabilité à long terme que sur le fonds en euros de l’assurance vie. 

Ensuite cet horizon de long terme permet de lisser les fluctuations des marchés : si l’on effectue des versements réguliers sur des fonds en unités de compte (UC), les phases de repli permettront de lisser les niveaux d’achat pour mieux profiter des rebonds à long terme. Comme pour l’assurance vie, l’investissement en unités de compte comporte un risque de perte en capital.

Enfin, le fait que le PER soit dédié à la retraite empêche en principe de dilapider cette réserve pour d’autres dépenses, sauf dans des cas exceptionnels pouvant aussi contribuer à mieux préparer sa retraite, comme pour l’achat de sa résidence principale.

 

Possibilités de sortie ciblées

Si le PER est dédié à la préparation de la retraite, des possibilités de retrait anticipé ont été prévues pour récupérer son capital dans des cas exceptionnels. 
Il existe ainsi 5 possibilités de déblocage : en cas de fin de droits au chômage, liquidation judiciaire d’une activité non salariée, surendettement, décès du conjoint (ou partenaire d’un PACS) ou invalidité de souscripteur, d’un enfant ou de son conjoint ou partenaire de PACS.
Dans ces situations de coup dur, on peut même récupérer son capital avec une taxation minimale des gains aux seuls prélèvements sociaux.
En outre, un cas de déblocage supplémentaire a été prévu pour l’achat de sa résidence principale. Cet objectif est parfaitement compatible avec la préparation de la retraite. 67 % des Français considèrent en effet qu’être propriétaire de son logement est la meilleure recette pour préparer sa retraite, selon un sondage du Cecop.

Avec ses caractéristiques spécifiques, le nouveau PER Placement-direct apparaît comme une des meilleures réponses du marché pour faire face à cette préoccupation d’épargner pour la retraite. Découvrez ses atouts dans l'article ci-dessous.

L'investissement sur les supports en unités de compte présente un risque de perte en capital puisque leur valeur est sujette à fluctuation à la hausse comme à la baisse dépendant notamment de l'évolution des marchés financiers. L'assureur s'engage sur le nombre d'unités de compte et non sur leur valeur qu'il ne garantit pas.


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