Investir socialement responsable avec les critères ESG

Publié le 06 décembre 2018 | Article
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Assurance vie
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La demande des épargnants et les avancées réglementaires favorisent le développement de l’investissement socialement responsable (ISR) à l’aune de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Comment diversifier son assurance vie en contribuant à la préservation de la planète et à la construction d’un monde meilleur ? C’est l’esprit des objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU. Il s’agit de 17 objectifs de développement durable adoptés par 193 pays en 2015, et renforcés par l’accord de Paris sur le climat la même année. Lancés comme autant de défis à atteindre d’ici 2030, parmi lesquels on trouve pêle-mêle l’éradication de la pauvreté et la réduction des inégalités, la lutte contre le changement climatique et le recours aux énergies renouvelables, l’égalité entre les sexes ou l’accès à la santé, la justice et la paix, parmi d’autres. Peut-on vraiment investir en cohérence avec ces ODD ? Oui, répondent les professionnels de la gestion financière, c’est possible avec l’investissement socialement responsable (ISR) et ses critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Dès 2005, les Nations Unies ont soutenu cette tendance, sous l’impulsion du secrétaire général Kofi Annan, en invitant les plus grands investisseurs du monde à développer les « Principes pour l’investissement responsable » (UN Principles for Responsible Investment, UNPRI.org).

Selon ces principes : « L'Investissement Responsable consiste à intégrer les enjeux Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance dans la gestion financière. Ainsi, les décisions d’investissement ne sont plus uniquement basées sur des critères financiers, mais se basent sur la performance financière et extra-financière des émetteurs (entreprises, collectivités, Etats…) », explique Alessandra Gaudio, directrice générale de Swiss Life Gestion Privée (Swiss Life AM a adhéré aux UNPRI en juillet 2018, et Swiss Life REIM dès 2009).

 

Sommaire

Les 6 principes des Nations Unies pour l’investissement responsable

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Les produits bio sont banalisés, les véhicules électriques ou moins polluants séduisent les consommateurs, le recyclage et les économies d'énergie sont dans tous les esprits, tant par souci d'économie que pour préserver l'environnement. Pour leurs placements, les épargnants veulent que leur argent soit géré en cohérence avec ces valeurs, et que leurs investissements contribuent plus à atteindre les ODD qu'à s'en éloigner.

 

Les Français veulent que leur argent préserve la planète

Ainsi, selon un sondage Ipsos réalisé en septembre 2017 pour la société de notation extra-financière Vigeo Eiris :

  • 1 Français sur 2 accorde une place importante aux impacts environnementaux et sociaux dans ses décisions de placements.
  • 72 % des français souhaitent que les enjeux de développement durable soient inclus obligatoirement dans les produits d’épargne.
  • 41 % des sondés estiment que les produits responsables seraient de nature à renforcer leur confiance dans la gestion de leur épargne.

Malgré cet intérêt implicite pour l’investissement responsable, selon ce même sondage :

  • 66 % des personnes interrogées déclarent n’avoir jamais entendu parler de l’ISR avant l’enquête.
  • Seulement 3 % des personnes interrogées se sont vues proposer de l’ISR par leur établissement financier.
  • Seulement 3 % des Français déclarent avoir déjà investi dans un fonds ISR.

La préoccupation d’investir de façon éthique est apparue dans les années 1960, comme expliqué dans un précédent Regard de Placement-direct.fr consacré à ce sujet fin 2017. Par la suite, de nombreux placements se sont développés, parfois autour de thèmes éthiques particuliers, comme l’écologie avec les fonds « verts ».

 

Prendre en compte les objectifs de développement durable

Pendant longtemps, l’investissement socialement responsable restait cependant un peu artisanal. Dans une étude sur une centaine de fonds présentés comme « ISR » fin 2013, l’Autorité des marchés financiers (AMF) avait constaté que les trois quarts de ces fonds ne permettaient pas vraiment à leurs souscripteurs de vérifier la nature de leurs engagements et le respect de leurs critères environnementaux, sociaux ou de gouvernance. Depuis, la situation s’est améliorée, notamment avec les obligations réglementaires et le développement des labels.

Aujourd’hui, la prise en compte des objectifs de développement durable (ODD) est même devenue une obligation pour les sociétés de gestion et la plupart des institutions financières, en vertu de l’article 173 de la loi de transition énergétique du 17 août 2015. Selon l’article L533-22-1 du Code monétaire et financier, créé par cette loi, les sociétés de gestion, assureurs et caisses de retraite doivent informer leurs clients des « modalités de prise en compte dans leur politique d'investissement des critères relatifs au respect d'objectifs sociaux, environnementaux et de qualité de gouvernance », les fameux critères ESG.

Toutes les sociétés de gestion ont l’obligation d’informer leurs clients et prospects sur la façon dont elles prennent en compte les critères ESG, dans le cadre d’un rapport rendu obligatoire depuis 2018. L’obligation d’informer a bien sûr une influence sur la politique d’investissement des sociétés de gestion, mais cela ne les oblige pas à investir de façon socialement responsable. La nuance est importante. Non seulement tous les gérants ne s’imposent pas de critères environnementaux sociaux et de gouvernance dans le choix de leurs investissements, mais il y a aussi de nombreux débat entre ceux qui revendiquent une gestion ISR. En effet, il n’y a pas de méthode officielle. Certains labels et certifications permettent néanmoins de mieux repérer les adeptes de l’investissement socialement responsable.

 

Des certifications plus transparentes

A l’origine, le Comité intersyndical de l’épargne salariale (CIES), composé de quatre syndicats (CFDT, CFE - CGC, CFTC, CGT), a été le premier promoteur de la responsabilité sociale des entreprises à créer un label ISR, dès 2002, pour les fonds communs de placement d’entreprise (FCPE). Le label ISR (www.lelabelisr.fr), créé en 2016 par le ministère des finances, regroupe aujourd’hui 170 fonds gérant 46 milliards d’euros (au 15/11/2018). Enfin, le label Transition Énergétique et Écologique pour le Climat (TEEC), a été créé fin 2015 par le ministère de la transition écologique et solidaire, mais il ne concerne que 22 fonds (au 15/11/2018). Pour promouvoir plus efficacement l’investissement socialement responsable, ces trois labels ont créé un site internet commun www.exigez-isr.com.

Trois labels officiels pour les placements ISR

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Grâce à ces labels et aux nouvelles obligations réglementaires, les épargnants sont beaucoup mieux informés qu’avant, sur le respect des critères environnementaux sociaux et de gouvernance (ESG) par les sociétés cotées en Bourse, et au sein des placements dans lesquels ils investissent.

Les épargnants souhaitant que leur argent soit géré en cohérence avec leurs valeurs éthiques ont désormais accès à un grand choix de placements socialement responsables, proposés notamment dans les contrats d’assurance vie de Placement-direct.fr.

Et pour ceux qui ne savent pas quels placements ISR choisir, ou qui ne veulent pas s’en occuper, Placement-direct.fr vient d’intégrer un nouveau mandat de gestion dédié à l’investissement socialement responsable dans son contrat d’assurance vie Darjeeling.

Découvrez la diversité des placements socialement responsables accessibles dans les contrats d’assurance vie de Placement-direct.fr


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