Covid-19 : que font les Français de leur surplus d’épargne ?

Publié le 17 juillet 2020 | Article
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Assurance vie
Surplus epargne

Les Français n’ont jamais autant mis de côté que depuis la crise sanitaire. Ce flux d’épargne atterrit principalement sur des comptes courants et des livrets peu rémunérés. Il est toutefois possible de mieux faire.

L’investissement sur les supports en Unités de Compte supporte un risque de perte en capital puisque leur valeur est sujette à fluctuation à la hausse comme à la baisse dépendant notamment de l’évolution des marchés financiers. L’assureur s’engage sur le nombre d’Unités de Compte et non sur leur valeur qu’il ne garantit pas.


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Avec le confinement, on n’a jamais autant épargné. Il est vrai que l’occasion de dépenser s’est faite plus rare. Résultat, les Français ont accumulé 55 milliards d’euros d’épargne en huit semaines, selon L'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) ! Et sur l’ensemble de l’année, la Banque de France s’attend à un supplément d’épargne de 100 milliards d’euros. 

Mettre de l’argent de côté est un bon réflexe pour parer à des imprévus en temps de crise. Et il est prudent d’économiser en temps normal pour ses grosses dépenses (un projet immobilier, les études des enfants, la retraite…). Mais encore faut-il trouver les placements adaptés à sa situation et son horizon de placement.

 

Les versements sur l’assurance vie au ralenti

Pendant le confinement, et même depuis le déconfinement, les versements en assurance vie ont ralenti. Alors qu’ils plaçaient plus de 12 milliards d’euros par mois dans leurs contrats en 2019, en moyenne, les épargnants ont réduit leurs versements à 7 milliards par mois entre mars et mai 2020. Ils ont aussi moins puisé dans leurs contrats, en partie à cause du ralentissement immobilier, car l’assurance vie sert souvent d’apport personnel pour l’achat d’un logement. Au total, les retraits ont cependant dépassé les nouveaux versements. En trois mois, 6,5 milliards d’euros sont sortis des contrats d’assurance vie.

L’assurance vie demeure néanmoins le placement financier préféré des Français, avec 1754 milliards d’euros d’épargne accumulée à fin mai. Et près d’un souscripteur sur deux (45 %) envisage d’effectuer de nouveaux versements sur son contrat dans les douze prochains mois, selon une étude Kantar réalisée pour Placement-direct.fr*. Surtout, la tendance générale recouvre des nuances encourageantes.

 

L’appétit pour les unités de compte se confirme

D’abord, les épargnants de long terme continuent à diversifier leurs contrats avec des supports en unités de compte (UC). Quand ils ont besoin d’argent, les Français puisent en priorité dans les fonds en euros de leurs contrats. 
Au premier trimestre, les retraits des fonds en euros avaient ainsi atteint 4,1 milliards d’euros, tandis que les versements sur les UC atteignaient 7,5 milliards d’euros, selon la Banque de France. Et la crise n’a pas dissuadé les épargnants d’investir en UC. Sur les cinq premiers mois de l’année, les versements en UC ont atteint 15,5 milliards d’euros, soit 35 % des nouveaux versements, selon la Fédération française des assurances (FFA), alors que les UC n’avaient représenté que 27 % des versements en 2019.

 

Le compte courant et les livrets bancaires plébiscités

Malgré la baisse de son taux à 0,5 % depuis février 2020, les versements sur le Livret A ont dépassé 12 milliards d’euros en trois mois, de mars à mai. L’essentiel de l’argent économisé par les Français n’est d’ailleurs pas rémunéré. De mars à mai, les dépôts des ménages sur les comptes courants ont augmenté de 41 milliards d’euros, pour atteindre 543 milliards. En incluant les livrets bancaires et comptes à terme, les Français ont accumulé 65 milliards d’euros en trois mois dans leurs banques. Résultat, le total des dépôts des ménages dépasse 1600 milliards d’euros fin mai. N’est-ce pas trop de liquidités par rapport aux réels besoins d’argent à court terme ? 

Dans leur intérêt, les épargnants devraient réorienter une partie de cette épargne vers des produits de long terme. Alimenter un contrat d’assurance vie multisupport est une première solution. Les fonds restent d’ailleurs disponibles sous quelques jours. 
Pour ceux qui souhaitent préparer leur retraite, le Plan d’épargne retraite (PER) est également une option qui peut être envisagée. Le produit est particulièrement attractif pour les assurés soumis à une tranche marginale d’imposition élevée. En revanche, l’épargne est ici bloquée jusqu’à la retraite (certaines situations autorisent une sortie anticipée). 

L’investissement sur les supports en Unités de Compte supporte un risque de perte en capital puisque leur valeur est sujette à fluctuation à la hausse comme à la baisse dépendant notamment de l’évolution des marchés financiers. L’assureur s’engage sur le nombre d’Unités de Compte et non sur leur valeur qu’il ne garantit pas.

* Pour la deuxième édition de son observatoire de l’assurance vie, Placement-direct.fr a fait réaliser une étude par la société Kantar sur l’impact du Covid-19 auprès des détenteurs d’assurance vie. Retrouvez le communiqué de presse ici

 

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