Assurance vie et PEA : le match !

Publié le 05 mai 2022 | Article
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Assurance vie
Assurrance vie et PEA : le match

Assurance vie comme PEA sont des valeurs sûres, presque indispensables à la bonne gestion de votre patrimoine. Mais leurs caractéristiques sont très différentes. Univers d’investissement, souplesse, fiscalité… qui prend l’avantage ?

    C’est un secret de polichinelle ! Dépassant les 1 800 milliards d’euros d’encours, l’assurance vie est le placement financier préféré des Français. Mais avec 6,3 millions de titulaires totalisant environ 110 milliards d’euros d’épargne, le Plan d’épargne en actions (PEA) n’est pas en reste. Il faut dire que chacun de ces placements dispose de ses propres atouts et limites. Tour d’horizon en cinq points.

    • Diversité des placements : avantage à l’assurance vie

    Les placements que l’on peut souscrire dans le cadre d’une assurance vie ou d’un PEA sont restreints, soit par la réglementation dans le cas du PEA, soit par la stratégie commerciale des assureurs dans le cas des contrats d’assurance vie.

    Dans le Plan d’épargne en actions (PEA), on ne peut en principe détenir que des actions de sociétés européennes, des fonds investis à 75 % en actions européennes, ou des espèces. La technicité financière de certains fonds permet néanmoins de diversifier son PEA en actions internationales. C’est le cas par exemple de plusieurs fonds indiciels (ETF), éligibles au PEA, qui permettent de reproduire la performance d’indices à travers le monde. En revanche, les sociétés d’investissement immobilier cotées en Bourse (SIIC) et les fonds de sociétés foncières ne sont plus éligibles au PEA depuis 2011.

    Avec l’assurance vie, aucune limite n’est prévue. Vous pouvez investir dans des classes d’actifs très variées comme des fonds en actions ou en obligations de tous secteurs et de tous pays, mais aussi des supports en immobilier (SCPI, SCI, OPCI) … et même, sur de rares contrats, des actions en direct (c’est le cas des contrats Placement-direct Vie et Placement-direct Essentiel). 
    Vous êtes en revanche contraint dans votre sélection par l’offre de supports que propose le contrat. Dans les grands réseaux, les choix sont souvent limités à des fonds « maison ». Pour plus de diversité, mieux vaut privilégier des contrats distribués sur la Toile qui traditionnellement proposent un panel très large.

    • Rendement sans risque : avantage à l’assurance vie

    Dans un PEA, les liquidités ne peuvent pas être rémunérées. Quand l’argent disponible sur le PEA n’est pas investi en actions, il dort sur le compte espèces du PEA qui ne génère aucun intérêt. 

    Avec l’assurance vie, il est possible de placer tout ou partie de son épargne sur le fonds en euros sécurisé. Même si les assureurs ont vu la rentabilité de leur actif général s’éroder fortement, à cause de la baisse des taux d’intérêt, les fonds en euros demeurent le placement garanti à tout moment le plus compétitif avec un rendement moyen de l’ordre de 1,30 % (avant prélèvements sociaux) en 2021, selon l’estimation de France Assureurs.

    • Plafonds de versements : avantage à l’assurance vie 

    Certains placements et comptes réglementés sont limités en montants. C’est le cas pour le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) ou le Plan d’épargne logement (PEL), mais aussi pour le PEA. Lors de sa création, en 1992, les versements sur le PEA étaient limités à 600 000 francs (soit 91 469 euros). Au fil des décennies, ce plafond a été relevé plusieurs fois, d’abord à 120 000 euros en 2002, puis à 130 000 euros en 2003. Depuis 2014, le plafond de versements sur le PEA est fixé à 150 000 euros. 

    Avec l’assurance vie, il n’y a aucun plafond de versements. Certains épargnants très aisés peuvent y placer des millions d’euros. Et à l’inverse du PEA, il est possible de souscrire plusieurs contrats d’assurance vie. 

    • Fiscalité sur les gains : avantage au PEA

    Le PEA et l’assurance vie bénéficient tous les deux d’une fiscalité allégée sur les gains en cas de retrait. 

    Depuis 2019, lors d’un retrait d’un PEA de moins de cinq ans, les gains subissent le nouveau prélèvement fiscal unique (PFU) de 30 % (17,2 % de prélèvements sociaux et 12,8 % de prélèvement forfaitaire). Au-delà de cinq ans, les gains du PEA ne subissent que les prélèvements sociaux (17,2 %).

    Avec l’empilement de réformes successives, la fiscalité de l’assurance vie est plus complexe. Pour les versements réalisés avant le 27 septembre 2017, les plus-values sont soumises, par défaut, à l’impôt sur le revenu (IR) ou, sur option, à un prélèvement forfaitaire dont le taux dépend de l’ancienneté du contrat : 35 % avant quatre ans et 15 % entre quatre et huit ans.

    Pour les versements effectués à partir du 27 septembre 2017, que le contrat ait plus de quatre ans ou pas, les plus-values sont soumises d’office à un prélèvement de 12,8 %. Il est toujours possible d’opter, lors du dépôt de sa déclaration de revenus, pour l’IR.

    Passé huit ans de détention, la fiscalité du contrat s’allège nettement, quelle que soit la date des versements. Un abattement annuel sur les gains de 4 600 € pour une personne seule (le double pour un couple marié ou pacsé) s’applique. Au-delà de l'abattement, les plus-values sont imposées au taux forfaitaire de 7,5 %, voire de 12,8 %. 

    Enfin, n’oubliez pas que les prélèvements sociaux (17,2 %) sont également dus sur votre contrat d’assurance vie. Ils sont prélevés annuellement sur le rendement du fonds en euros (seulement depuis 2011 sur les contrats multisupports) et lors du retrait pour les gains des supports en unités de compte.

    • Fiscalité en cas de décès : avantage à l’assurance vie

    En cas de décès, les capitaux transmis aux bénéficiaires dans le cadre d’une assurance vie bénéficient d’un cadre fiscal particulier et avantageux grâce notamment à plusieurs abattements. 
    La fiscalité dépendra de l’âge auquel vous avez versé les fonds sur votre contrat d’assurance vie. Avant 70 ans, les sommes transmises à votre décès sont exonérées jusqu’à 152 500 €. Cet abattement s’entend par bénéficiaire. Au-delà et jusqu’à 852 500 €, elles sont taxées à 20 %. A partir du seuil de 852 500 €, le taux marginal de prélèvement est porté à 31,25 %. Pour des versements réalisés après 70 ans, un abattement de 30 500 €, global à l’ensemble des bénéficiaires non exonérés, s’applique. Au-delà de ce plafond, les sommes transmises sont soumises au barème des droits de succession, qui dépend de votre lien de parenté avec votre bénéficiaire. Il est à noter que les intérêts accumulés sur le ou les contrats sont, quant à eux, totalement exonérés de taxation (hors prélèvements sociaux)

    Dans le cas du PEA, aucune exonération particulière n’est prévue en cas de décès. Les capitaux transmis sont soumis aux droits de succession, dès le premier euro.

    Vous l’aurez compris, le PEA dispose de la fiscalité le plus attractive sur les gains, rendant l’enveloppe très intéressante si vous souhaitez investir dans des actions européennes en vue de valoriser à long terme un capital. Mais sur tous les autres points, l’assurance vie domine les débats. Le placement est particulièrement complet, quel que soit votre profil d’investisseur ou votre objectif patrimonial. D’où son surnom de couteau suisse du patrimoine. 
     

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