Selon une récente enquête, plus de huit Français sur dix n’ont jamais entendu parler du plan d’épargne retraite.
Le PER : un placement largement méconnu
Le plan d’épargne retraite (PER) a des progrès à faire en matière de notoriété. D’après une étude dévoilée le 12 mai 2022 et réalisée par l’institut YouGov pour le compte du cabinet de conseil en ressources humaines Mercer auprès de 1.003 actifs âgés de 18 ans et plus, 82 % des personnes interrogées déclarent ne jamais avoir entendu parler de ce placement dédié à la préparation à la retraite, créé par la loi Pacte (pour Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) et commercialisé depuis le 1er octobre 2019.
Étonnamment, les hommes (23 %) sont nettement plus nombreux que les femmes (13 %) à connaître le PER. Tout aussi surprenant, ce sont les salariés des petites et moyennes entreprises (entre 11 à 250 collaborateurs) qui connaissent le plus (24 %) ce produit, qui a remplacé la majorité des contrats individuels et collectifs d’épargne retraite depuis le 1er octobre 2020. Ils sont 18 % dans ce cas dans les grandes entreprises (plus de 250 salariés) et à peine 11 % dans les petites et moyennes entreprises (entre un et dix salariés).
Une solution plébiscitée par ceux qui connaissent le PER
Logiquement, les cadres connaissent davantage le PER que les non-cadres (23 % contre 14 %). En effet, l’un des atouts de ce placement est qu’il propose une déduction fiscale des versements volontaires. Ceux-ci peuvent être déduits du revenu imposable à hauteur de 10 % du plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS) de l’année N-1 (l’année précédente) ou, si la formule est plus avantageuse, de 10 % des revenus professionnels de l’année N-1 dans la limite de huit fois le PASS de l’année N-1. Soit 4.113 euros au minimum et 32.908 euros au maximum sur les revenus perçus en 2022 à déclarer en 2023. Les cadres, généralement plus imposés que les non-cadres, bénéficient davantage de cet avantage fiscal.
Si le PER demeure largement méconnu, il apparait comme une solution intéressante. Une fois que ce placement leur a été présenté, 66 % des personnes interrogées dans l’étude de Mercer disent qu’elles seraient prêtes à consacrer une partie de leur salaire au financement d’un plan. Pour 36 % d’entre eux, il faudrait qu’une partie des versements sur le PER soit prise en charge par leur entreprise. Pour 21 %, il faudrait que la participation de leur employeur soit plus élevée que la leur.
La possibilité de sortir en capital au moment de la retraite (et non en rente) est appréciée. Cet argument pousserait 45 % des sondés à effectuer des versements volontaires sur un PER. L’incitation fiscale reste, toutefois, la principale motivation pour alimenter son plan : 61 % des répondants déclarent que la déductibilité des versements volontaires de l’assiette de l’impôt sur le revenu constitue « un facteur incitatif ou très incitatif » pour eux.