PER : pourquoi faire un versement non déductible ?

Publié le 12 avril 2025 | Parole d'expert
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Retraite

L’idée peut paraitre farfelue, pourtant réaliser un versement non déductible sur un PER peut procurer certains avantages. Retrouvez les explications de Gilles Belloir, directeur général de Placement-direct.fr sur le site du magazine Le Revenu.

    Le Plan d’épargne retraite (PER) connait un succès retentissant depuis son lancement en 2019 par la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises). Selon les chiffres de Bercy, il a déjà attiré plus de 10 millions d’épargnants et dépassé la barre des 100 milliards d’euros d’encours. 

    L’un des principaux atouts du dispositif est de permettre à son titulaire d’effectuer des versements déductibles de son revenu imposable. Un avantage de taille, surtout pour les adhérents dont le taux marginal d’imposition est important. En contrepartie de cette faculté, l’épargne constituée sur le Plan est bloquée jusqu’à l’âge de la retraite (hors accident de la vie ou achat du logement).

    Une question se pose alors : quel serait l’intérêt pour un épargnant de réaliser des versements non déductibles sur son PER ? En effet alimenter un contrat d’assurance vie, grand frère du PER, semble plus opportun. Outre l’absence de blocage jusqu’à la retraite, un contrat d’assurance vie profite d’une fiscalité plus douce lors d’un rachat mais également en cas de décès.

    Limiter le poids des prélèvements sociaux

    Au taux de 17,2%, les prélèvements sociaux pèsent lourdement sur la rémunération nette de votre épargne. Mais est-il possible d’en limiter leur impact ? Au sein d’un contrat d’assurance vie, ils sont prélevés annuellement sur le rendement du fonds en euros, alors que sur un PER ils ne sont retenus que lors d’un retrait. Une petite différence qui compte, surtout sur longue période.  

    Imaginons deux fonds en euros distribuant pendant 20 ans un rendement identique de 3% par an, net des frais de gestion du contrat. L’un est détenu au sein d’un PER, l’autre dans un contrat d’assurance vie. 

    Chaque année, le PER progressera de 3% alors que le contrat d’assurance vie n’augmentera que de 2,48%, une fois retirés les prélèvements sociaux. Au bout de 20 ans, la performance enregistrée sur le PER sera de 80,6% contre 63,4% pour le contrat d’assurance vie. N’oublions toutefois pas que le titulaire du PER devra s’acquitter des prélèvements sociaux lorsqu’il souhaitera retirer les fonds de son Plan. La performance, nette des frais de gestion, tombera alors à 66,7% sur le PER. L’écart se réduit, mais il reste toujours favorable au dispositif d’épargne retraite…

    Découvrez en intégralité la tribune de Gilles Belloir

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