Bourse : vers un rebond de la santé-pharma ?

Publié le 11 juin 2025 | Article
6 min de lecture
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Assurance vie
Bourse : vers un rebond de la santé-pharma ?

Avec la crise sanitaire et la pandémie mondiale de Covid en 2020, le secteur pharmaceutique semblait très porteur. Mais depuis trois ans, il est à la traîne. Chez Placement-direct.fr, nous avons cherché à savoir si un rebond était possible.

    La santé-pharmacie a longtemps figuré parmi les secteurs importants sur le plan économique et financier, sans même parler de son rôle clé pour la société. La crise sanitaire de 2020 avait remis les projecteurs sur les enjeux de la santé-pharmacie. Mais depuis, d’autres modes ont attiré l’enthousiasme des investisseurs.

    En moyenne sur 1 an (à fin mai), les catégories de fonds dédiés aux secteurs de la santé-pharmacie (-7,8 %) et des biotechnologies (-11,8 %) ont connu les pires performances tous secteurs confondus, selon la base de données Quantalys.

    Une santé financière enviable et des profits réguliers

    Les géants du secteur pharmaceutique cotés en Bourse n’ont pourtant pas démérité. Ils affichent pour la plupart une santé financière enviable. Mais il est vrai que tous ne sont pas au sommet de leur profitabilité passée, quand on s’arrachait leurs remèdes en pleine crise sanitaire. Même si le leader des vaccins anti-Covid, Pfizer, a vu ses ventes (63,7 $ Mds) et profits 2024 (8,3 $ Mds) remonter par rapport à 2023, ils restent loin du pic de 2022 (101 $ Mds de ventes et 31,4 $ Mds de profits).

    Un peu moins rentables qu’au top de leur forme, la plupart des géants de la santé demeurent bien profitables. C’est le cas pour Johnson & Johnson (88,8 $ Mds de ventes, 14,1 $ Mds de profits), les Suisses Roche (62,4 Mds CHF de ventes, 8,3 Mds CHF de profits) et Novartis (51,7 Mds CHF de ventes, 11,9 Mds CHF de profits) ou le Français Sanofi (44,3 Mds € de ventes, 5,6 Mds € de profits).

    Et côté prévisions, les analystes anticipent une croissance solide des bénéfices pour le secteur en 2025 et 2026.

    S’adapter à la concurrence des génériques

    Certes, des incertitudes obscurcissent l’horizon des grands labos. Les brevets de plusieurs médicaments vedette tombent dans le domaine public cette année aux USA, représentant 175 milliards de dollars de ventes, soit environ 30 % du chiffre d’affaires des grands laboratoires, selon la banque Morgan Stanley. Ils devront s’adapter à la concurrence des médicaments génériques copiant leurs inventions, comme ils l’ont fait par le passé.

    Alors que son médicament phare Humira générait 50 % de ses profits avant la tombée de son brevet, le laboratoire AbbVie résiste à cette concurrence en réduisant ses prix et en préparant des médicaments de nouvelle génération en remplacement.

    D’autres misent sur la recherche-développement, qui représente environ 20 % du chiffre d’affaires des grands laboratoires. Par exemple le danois Novo Nordisk a créé la surprise avec la découverte en 2021, et l’autorisation européenne depuis 2022, du médicament révolutionnaire contre l’obésité, Wegovy. Les ventes de ce seul médicament ont atteint 19,9 milliards de couronnes (2,66 milliards €) au 4e trimestre 2024, plus du double du 4e trimestre 2023.

    Des opérations de croissance externe sont également réalisées pour acquérir des sociétés de biotechnologies dont les découvertes sont prometteuses commercialement. Les médicaments acquis par croissance externe représentent ainsi deux tiers des ventes des 25 premiers labos mondiaux, selon la société de conseil Ernst & Young.

    Un secteur épargné par la guerre commerciale

    Jusqu’ici, les médicaments sont aussi épargnés par la guerre douanière de Trump. Ils sont totalement exemptés de droits de douane, depuis l'accord de 1994 sur les produits pharmaceutiques de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), signé par les États-Unis, le Canada, l'Union européenne, la Suisse, le Royaume-Uni, le Japon et la Chine. Le secteur pharmaceutique semble donc relativement immunisé.

    D’autant qu’avec l’affaiblissement sanitaire des États-Unis (Trump et son ministre de la santé RFK s’étant affichés antivax et anti-science), les épidémies augmentent, ce qui requiert plus de médicaments. Taxer ce secteur ferait flamber le prix des soins, avec des pénuries accroissant la morbidité aux USA.

    Les besoins et la demande de soins devraient continuer à croître. Le marché des remèdes contre l’obésité devrait doubler d’ici 5 ans, à plus de 100 milliards $ par an, selon la banque JPMorgan. Tandis que le marché de l’oncologie, pour lutter contre les cancers, devrait croître encore de 11 % par an, pour atteindre 346 milliards en 2028, estimait l’an dernier la société de conseil KPMG.

    En moyenne « l’industrie pharmaceutique connaît une croissance soutenue avec un retour sur investissement médian de 13 % depuis 30 ans », concluait KPMG. Même en petite forme, le secteur santé-pharma s’est finalement toujours bien sorti de ses défis.

    En Bourse, le secteur santé-pharma pèse un peu plus de 10 % dans les grands indices internationaux (S&P 500, MSCI World, CAC 40). Au sein du secteur santé lui-même, les valeurs sont dominées par les labos pharmaceutiques fabriquaant des médicaments (42 %), le matériel médical (18 %), suivis des biotechnologies (15 %) et le quart restant réparti entre les groupes d’assurance-santé et soins intégrés et d’autres activités liées aux sciences de la vie (équipements de laboratoires, technologies de santé, fournitures, hygiène, etc.).

    Pour diversifier vos placements avec une dose d’investissements dans le secteur, Placement-direct.fr propose une douzaine de fonds dédiés au secteur santé, dont 9 plutôt dédiés au secteur santé-pharma au sens large, et 3 spécialisés dans les biotechnologies.

    Bourse : vers un rebond de la santé-pharma ?

    Avec la crise sanitaire et la pandémie mondiale de Covid en 2020, le secteur pharmaceutique semblait très porteur. Mais depuis trois ans, il est à la traîne. Chez Placement-direct.fr, nous avons cherché à savoir si un rebond était possible.

    La santé-pharmacie a longtemps figuré parmi les secteurs importants sur le plan économique et financier, sans même parler de son rôle clé pour la société. La crise sanitaire de 2020 avait remis les projecteurs sur les enjeux de la santé-pharmacie. Mais depuis, d’autres modes ont attiré l’enthousiasme des investisseurs.

    En moyenne sur 1 an (à fin mai), les catégories de fonds dédiés aux secteurs de la santé-pharmacie (-7,8 %) et des biotechnologies (-11,8 %) ont connu les pires performances tous secteurs confondus, selon la base de données Quantalys.

    Une santé financière enviable et des profits réguliers

    Les géants du secteur pharmaceutique cotés en Bourse n’ont pourtant pas démérité. Ils affichent pour la plupart une santé financière enviable. Mais il est vrai que tous ne sont pas au sommet de leur profitabilité passée, quand on s’arrachait leurs remèdes en pleine crise sanitaire. Même si le leader des vaccins anti-Covid, Pfizer, a vu ses ventes (63,7 $ Mds) et profits 2024 (8,3 $ Mds) remonter par rapport à 2023, ils restent loin du pic de 2022 (101 $ Mds de ventes et 31,4 $ Mds de profits).

    Un peu moins rentables qu’au top de leur forme, la plupart des géants de la santé demeurent bien profitables. C’est le cas pour Johnson & Johnson (88,8 $ Mds de ventes, 14,1 $ Mds de profits), les Suisses Roche (62,4 Mds CHF de ventes, 8,3 Mds CHF de profits) et Novartis (51,7 Mds CHF de ventes, 11,9 Mds CHF de profits) ou le Français Sanofi (44,3 Mds € de ventes, 5,6 Mds € de profits).

    Et côté prévisions, les analystes anticipent une croissance solide des bénéfices pour le secteur en 2025 et 2026.

    S’adapter à la concurrence des génériques

    Certes, des incertitudes obscurcissent l’horizon des grands labos. Les brevets de plusieurs médicaments vedette tombent dans le domaine public cette année aux USA, représentant 175 milliards de dollars de ventes, soit environ 30 % du chiffre d’affaires des grands laboratoires, selon la banque Morgan Stanley. Ils devront s’adapter à la concurrence des médicaments génériques copiant leurs inventions, comme ils l’ont fait par le passé.

    Alors que son médicament phare Humira générait 50 % de ses profits avant la tombée de son brevet, le laboratoire AbbVie résiste à cette concurrence en réduisant ses prix et en préparant des médicaments de nouvelle génération en remplacement.

    D’autres misent sur la recherche-développement, qui représente environ 20 % du chiffre d’affaires des grands laboratoires. Par exemple le danois Novo Nordisk a créé la surprise avec la découverte en 2021, et l’autorisation européenne depuis 2022, du médicament révolutionnaire contre l’obésité, Wegovy. Les ventes de ce seul médicament ont atteint 19,9 milliards de couronnes (2,66 milliards €) au 4e trimestre 2024, plus du double du 4e trimestre 2023.

    Des opérations de croissance externe sont également réalisées pour acquérir des sociétés de biotechnologies dont les découvertes sont prometteuses commercialement. Les médicaments acquis par croissance externe représentent ainsi deux tiers des ventes des 25 premiers labos mondiaux, selon la société de conseil Ernst & Young.

    Un secteur épargné par la guerre commerciale

    Jusqu’ici, les médicaments sont aussi épargnés par la guerre douanière de Trump. Ils sont totalement exemptés de droits de douane, depuis l'accord de 1994 sur les produits pharmaceutiques de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), signé par les États-Unis, le Canada, l'Union européenne, la Suisse, le Royaume-Uni, le Japon et la Chine. Le secteur pharmaceutique semble donc relativement immunisé.

    D’autant qu’avec l’affaiblissement sanitaire des États-Unis (Trump et son ministre de la santé RFK s’étant affichés antivax et anti-science), les épidémies augmentent, ce qui requiert plus de médicaments. Taxer ce secteur ferait flamber le prix des soins, avec des pénuries accroissant la morbidité aux USA.

    Les besoins et la demande de soins devraient continuer à croître. Le marché des remèdes contre l’obésité devrait doubler d’ici 5 ans, à plus de 100 milliards $ par an, selon la banque JPMorgan. Tandis que le marché de l’oncologie, pour lutter contre les cancers, devrait croître encore de 11 % par an, pour atteindre 346 milliards en 2028, estimait l’an dernier la société de conseil KPMG.

    En moyenne « l’industrie pharmaceutique connaît une croissance soutenue avec un retour sur investissement médian de 13 % depuis 30 ans », concluait KPMG. Même en petite forme, le secteur santé-pharma s’est finalement toujours bien sorti de ses défis.

    En Bourse, le secteur santé-pharma pèse un peu plus de 10 % dans les grands indices internationaux (S&P 500, MSCI World, CAC 40). Au sein du secteur santé lui-même, les valeurs sont dominées par les labos pharmaceutiques fabricants de médicaments (42 %), le matériel médical (18 %), suivis des biotechnologies (15 %) et le quart restant réparti entre les groupes d’assurance-santé et soins intégrés et d’autres activités liées aux sciences de la vie (équipements de laboratoires, technologies de santé, fournitures, hygiène, etc.).

    Pour diversifier vos placements avec une dose d’investissements dans le secteur, Placement-direct.fr propose une douzaine de fonds dédiés au secteur santé, dont 9 plutôt dédiés au secteur santé-pharma au sens large, et 3 spécialisés dans les biotechnologies.

    12 fonds d’actions dans les secteurs santé-pharmacie et biotech chez Placement-direct.fr

    Nom du fonds

    Code ISIN

    Perf. 1 an*

    Perf. 3 ans*

    Perf. 5 ans*

    Perf. 8 ans*

    Disponible sur les contrats

    BGF World HealthscienceLU0171307068-11,65 %1,12 %22,07 %73,24 %PER Placement-direct, Placement-direct Vie, Placement-direct Essentiel
    BNPP Health Care InnovatorsLU0823416762-11,51 %4,19 %20,75 %58,43 %Placement-direct Essentiel
    Candriam Equities L BiotechLU0108459040-8,30 %15,74 %9,29 %56,33 %Placement-direct Essentiel
    FF Sustainable HealthcareLU0114720955-15,76 %-6,08 %14,72 %54,44 %PER Placement-direct, Placement-direct Vie, Placement-direct Essentiel
    JPMF Global HealthcareLU1021349151-14,44 %-7,97 %8,62 %46,56 %Placement-direct Vie
    BSO Bio SantéFR0007005764-7,93 %-0,91 %-0,30 %27,16 %Placement-direct Vie
    EdR Fd HealthcareLU1160356009-10,29 %-9,08 %4,45 %26,90 %Placement-direct Vie
    Franklin Biotech DiscoveryLU0109394709-12,57 %21,90 %-2,62 %25,79 %Placement-direct Vie
    Pictet BiotechLU0255977455-10,57 %14,91 %-8,51 %24,68 %Placement-direct Vie
    Arc Actions Santé InnovanteFR0007028063-10,47 %-3,50 %14,82 %21,05 %Placement-direct Essentiel
    UBS (Lux) Digital Health EquityLU1683285164-2,56 %-4,42 %24,30 %-Placement-direct Vie
    Candriam Equities L OncologyLU1864481624-12,66 %-7,45 %-5,99 %-Placement-direct Vie

    (*) Performances brutes du contrat calculées au 03/06/2025

    Ces supports en unités de compte présentent un risque de perte en capital. Les performances passées ne présagent pas des performances futures.

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    Placement-direct Vie est un contrat individuel d’assurance sur la vie, libellé en unités de compte et en euros assuré par SwissLife Assurance et Patrimoine. Les informations et documents concernant ce contrat sont disponibles ici.

    Placement-direct Essentiel est un contrat d’assurance vie de groupe à adhésion individuelle libellé en euros et/ou en Unités de compte et/ou en Engagements donnant lieu à la constitution d’une provision de diversification (fonds croissance), assuré par Generali Vie, entreprise régie par le Code des assurances. Les informations et documents concernant ce contrat sont disponibles ici.

    PER Placement-direct est un contrat d’assurance vie de groupe à adhésion individuelle et facultative, libellé en unités de compte et en euros dont l’assureur est Swiss Life Assurance et Patrimoine. Les informations et documents concernant ce contrat sont disponibles ici.

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