Quelle stratégie pour diversifier mon assurance vie ?

Publié le 18 novembre 2019 | Article
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Assurance vie
Stratégie diversification assurance vie

Avec la baisse des taux d’intérêt, les épargnants sont de plus en plus tiraillés entre la sécurité du fonds en euros et la diversification de leur contrat, dans l’espoir de mieux préserver leur pouvoir d’achat à long terme. Comment s’adapter à ce contexte ? Quels sont les avantages et risques à n'avoir que du fonds en euros ou à diversifier son contrat ? Quel est l'intérêt de diversifier son contrat avec des fonds diversifiés ou avec des fonds plutôt en actions ? Dans quelles proportions ?

 

Sommaire

L’investissement sur les supports en Unités de Compte supporte un risque de perte en capital puisque leur valeur est sujette à fluctuation à la hausse comme à la baisse dépendant notamment de l’évolution des marchés financiers. L’assureur s’engage sur le nombre d’Unités de Compte et non sur leur valeur qu’il ne garantit pas.

 

Comment sont investis les contrats d’assurance vie multisupports ?

Pour comprendre l’enjeu de ce débat, rappelons qu’il y a deux grandes catégories de placements possibles dans les contrats d’assurance vie : d’un côté le fonds en euros sans risque, correspondant à une partie de l’actif général de la compagnie d’assurance, de l’autre, les unités de compte (UC) dont la valeur peut varier à la hausse ou à la baisse. Le fonds en euros est apprécié pour ses trois qualités essentielles : sécurité (il ne peut pas baisser), rentabilité (même s’ils ont fortement diminué, les intérêts sont perçus année après année et produisent eux-mêmes des intérêts) et disponibilité (on peut récupérer son argent à tout moment sans restriction de liquidité).

De leur côté, les unités de compte recouvrent trois catégories distinctes de placements diversifiés : des fonds d’investissement (sans garantie du capital et généralement avec une dose plus ou moins importante d’actions cotées en Bourse), des fonds en immobilier (du type SCPI, sans garantie du capital et avec des frais d’entrée souvent élevés) et enfin des « produits structurés », c’est-à-dire le plus souvent des placements à formule laissant espérer la perspective d’un gain avec une protection partielle du capital sauf en cas de forte baisse.

30 % de versements en unités de compte
En pratique, les épargnants ont déjà largement diversifié leurs contrats d’assurance vie. Les Français placent une part croissante de leur épargne en assurance vie en unités de compte (UC). Sur 112,3 milliards d’euros de nouveaux versements en assurance vie l’an dernier, les souscripteurs ont ainsi placé 30 % sur des UC, et 70 % sur les fonds en euros sans risque. Le problème est que ces derniers, avec une rentabilité moyenne de 1,8 %, protègent de moins en moins le pouvoir d’achat face à l’inflation.

Cotisations assurance vie 2018


Au total, l’épargne placée en UC atteignait 362 milliards d’euros fin 2017 selon la Banque de France. En mettant tous les types de placements « en transparence », l’institution estime que ces sommes sont composées pour un tiers d’actions (33,4 %), près d’un quart d’obligations du secteur financier (22,7 %), constituées probablement au moins pour moitié de produits structurés, 6,5 % d’emprunts d’Etat, 5,1 % d’obligations privées du secteur non financier (SNF) et 5,7 % d’immobilisations corporelles ou « autres », recouvrant notamment les placements en immobilier à travers des SCPI, OPCI ou autres SCI proposées en UC.

repartition UC par type d'actifs

 

Est-il absurde de placer 100% sur des fonds en euros ? Ou absurde de placer 0% en actions ?

Avec la baisse des taux, de plus en plus d’épargnants estiment que la meilleure solution pour faire fructifier leurs économies n’est plus de laisser leur argent tranquillement placé sur des fonds en euros qui rapportent de moins en moins. Beaucoup envisagent de diversifier leur contrat en dehors du fonds en euros. Paradoxalement, ils hésitent souvent à souscrire des placements en actions, effrayés par les risques liés aux fluctuations des marchés financiers.

L’investissement en actions est un univers plus vaste que les fonds en euros de l’assurance vie, avec des paramètres de choix plus complexes et des niveaux de risque très variés, ainsi que des mécanismes de commissions et niveaux de frais évolutifs selon les placements choisis. Au final, ils requièrent un suivi plus attentif.

 

Deux options pour déléguer votre diversification

Les assureurs proposent différentes options pour décharger les épargnants des choix liés à la part d’actions à détenir via leur assurance vie. Parmi ces services, on peut citer principalement les mandats de pilotage directement sur le contrat, ou les fonds profilés diversifiés.

Gestion pilotée et fonds profilés

Avec les mandats de pilotage, l’épargnant délègue à un gérant le soin d’effectuer les arbitrages entre différents fonds, selon un profil de risque déterminé à l’avance. Tandis qu’avec les fonds profilés, l’épargnant choisit lui-même des unités de compte au sein desquelles les gérants effectuent les arbitrages entre placements plus ou moins risqués, selon le type de profil choisi.

 

La part d’actions mal connue des placements diversifiés

Dans les deux cas, ces diversifications s’appuient dans des proportions plus ou moins grandes sur des investissements en actions pour dynamiser votre contrat. Ainsi, beaucoup d’épargnants qui s’orientent vers des placements diversifiés, investissent indirectement en Bourse malgré les réticences liées à leur crainte de ne pas savoir comment faire.

Concernant la proportion de placements en actions appropriée pour chacun, c’est un choix extrêmement personnel. Dans les deux cas, qu’il s’agisse d’une « allocation pilotée » avec un mandat de gestion, ou de fonds « profilés », vous devez d’abord déterminer, avec l’aide de votre conseiller, le niveau de risque correspondant à votre situation et à votre horizon d’investissement.

Les profils des supports en unités de compte sont identifiés par un indice synthétique de « rentabilité/risque » (SRRI en anglais) de 1 à 7, du plus prudent et sécurisé à court terme, au plus dynamique et offensif à long terme, en passant par les profils équilibrés recherchant un compromis moyen entre les risques et les performances des marchés par rapport au fonds en euros.

Sur cette échelle de 1 à 7, les placements de risque 1 sont réputés très peu risqués, tandis que ceux de risque 7 sont les plus exposés en cas de krach. L’indice SRRI détermine aussi la durée de placement minimum recommandée, généralement d’au moins trois ou quatre ans pour les placements de risque 3 ou 4, et plus de cinq ans pour ceux de risque 5 et plus. Avoir du temps devant soi est essentiel pour réduire les risques de revente à perte, même si cela ne garantit pas de récupérer son capital.

Pour comprendre les risques et opportunités liés à la diversification de votre contrat, explorez quelques-uns de ces services et placements proposés parmi les unités de compte des principaux contrats chez Placement-direct.fr.


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